Doudou, vu que nous nous sommes rendus à plusieurs reprises à Sarlat-la Canéda, notamment le soir pour se remplir la panse et déambuler dans les
rues médiévales, je vais consacrer un article complet sur nos pérégrinations. Même que je vais commencer par une anecdote
qui va nous claquer la honte aux baroudeurs quinquas que nous sommes. Peur de rien Mamie Patty ! Après notre visite de la Roque-Gageac, habillés, pomponnés maquillés,
enfin moi surtout, nous partons passer une excellente soirée à Sarlat-la-Canéda. La chaleur a été présente toute la journée donc furieuse envie d'un cocktail
bien frais en terrasse. En centre ville, Dans le Sarlat médiéval, impossible de trouver une place gratuite, au grand dam de Doudou et de son porte-monnaie.
Nous nous rabattons à l'extérieur des remparts, où il nous faut payer, (moins cher) car nous sommes encore hors horaire gratuit. Nous empruntons de petites ruelles pleines de charme, sans noter
où nous étions. Évidemment, après une soirée un peu arrosée mêlée de photos prises un peu partout, impossible de retrouver où nous étions garés. Sarlat-la-Canéda est constituée de rues, de venelles mystérieuses où l'on aime s'y perdre. Et nous nous sommes perdus. Il est minuit passé et, après une heure de
recherche, de renseignements pris auprès de restaurants encore ouverts, je me suis souvenue que j'avais pris en photo La Chapelle des Pénitents Blancs, à
quelques mètres de l'endroit où nous étions garés. Il n'y a pu qu'a taper sur internet, merci Google maps. Et merci MOI
!
1ère ville à bénéficier de la loi Malraux pour la Sauvegarde du Patrimoine, Sarlat-la Canéda est labellisée Ville d'Art et d'Histoire. Avec 66 monuments classés ou inscrits, cette cité médiévale apparaît dans le Livre des Records ainsi que dans le Guide Vert avec 3 étoiles comme site qui "vaut le détour". (Renseignements sur Sarlat.fr). Des ruelles typiques pavées et aux maisons aux toits de lauze conduisent à la Place du Peyrou où se dresse la maison d’Étienne de la Boétie. Ce célèbre humaniste né le 1er novembre 1530 et mort le 18 août 1563 fut l'ami intime de Montaigne. Il écrivit cette phrase qui me plaît bien : « Les grands ne sont grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous ! » Sa maison ne se visite pas mais la façade et les toitures de la maison ont été classées au titre des Monuments Historiques en décembre 1970. Juste à côté, se trouve Le Bistrot, où nous avons dîné un soir, après avoir trouvé une place gratuite (joie de Doudou) et scrupuleusement noté où nous étions garés.Un menu terroir composé d'un bloc de foie gras de canard, d'un confit de canard et ses pommes sarladaises et d'un gâteau aux noix, le tout arrosé d'un bon vin du cru, oui la bouteille entière. Lequel ? Euh, j'ai oublié.
Toujours Place du Peyrou, se dresse la Cathédrale Saint-Sacerdos.
Classée Monument Historique en 1840, Saint-Sacerdos est une cathédrale française catholique romaine.
Église abbatiale romane au XIIe siècle, elle devient cathédrale au XIVe siècle. Son chœur abrite un vitrail de la
Vierge.Les visiteurs n'ont d'yeux que pour le retable du XVIIe siècle et l'orgue du XVIIIe siècle.
Moi, je n'ai d'yeux que pour Elle. Humble dans sa douleur, émouvante, portant le corps décharné de son fils, cette Vierge me remplit de larmes. Je
m'agenouille devant Elle qui ne semble parler qu'à moi. Je suis heureuse, je l'ai pour moi seule. La Cathédrale Saint-Sacerdos m'offre son trésor le plus
précieux.
A gauche, en sortant de la cathédrale, nous empruntons le Passage des Enfeus. Tombe encastrée dans un mur, un enfeu est très souvent gravé
d'indications concernant le rang de la famille. Sarlat-la-Canéda en possède un particulièrement bien
conservé.
Au delà de son patrimoine architectural et de son passé médiéval bien conservés, Sarlat-la-Canéda est une ville
festive où il est particulièrement agréable de déambuler à la nuit tombée. La Place de la Liberté et ses nombreuses terrasses, dont une au pied de la
mairie, sont un lieu propice pour admirer les spectacles de rue surplombés par les magnifiques toits en lauze. C'est d'ailleurs
sur cette place que nous avons commencé à oublier où nous étions garés lors de notre première soirée. Arrêt dans un des nombreux restaurants, certes très touristiques et au décor typique, nichés
dans de petites venelles. Nous avons continué à perdre la mémoire. Doudou photographe a profité d'un éclair de lucidité pour immortaliser le clocher illuminé de la Cathédrale Saint-Sacerdos.
Quand la nuit tombe sur Sarlat-la Canéda, les animations s'installent dans l'ombre des façades médiévales. Les rues se remplissent d'un monde avide de
terrasses, de monuments médiévaux illuminés, de produits du terroir. Ce n'est pas pour rien que l'on surnomme Sarlat la capitale du Périgord Noir. Doudou
voudrait des photos de rues vidées des touristes. Il en prend quelques unes, fait du repérage. Il nous faudra revenir un autre soir pour qu'il trouve son bonheur. Doudou, j'achèterais bien
une bouteille de vieille prune ? On en a déjà ? J'avais oublié.
Après avoir pris toutes nos précautions, à savoir noté l'endroit où nous sommes garés, dîner au Bistrot et à peu près lucides, nous sommes de retour à Sarlat-la-Canéda de nuit. Les venelles, ruelles et passages secrets sont tout à l’œil de Doudou
photographe. Vidée de ses touristes, la cité médiévale se se révèle enfin comme un lieu où le temps s'est arrêté, ou le calme et la sérénité envahissent son cœur venu d'un autre temps.
Sommes-nous rue Jean-Jacques Rousseau, rue du Siège ou passage Henri-de-Ségogne ? Peu importe, se perdre ce soir dans la cité médiévale de Sarlat est une
véritable délectation.
Nous retournons dans le Passage des Enfeus puis nous gravissons la jolie rue Montaigne. Des lanternes éclairent des venelles dans lesquelles on s'attend à voir surgir un chevalier ou assister à complot visant à faire chuter la domination anglaise en 1360.
Nous redescendons la rue Montaigne. La Cathédrale Saint-Sacerdos apparaît dans toute sa splendeur dans un jeu lumineux qui met en valeur son
architecture. J'imagine ma Vierge en paix, recueillie, loin des pas qui ont importunés sa douleur.
Le clocher éclaire la ville qui s'endort. Instant de sérénité dans la capitale du Périgord Noir, Sarlat-la-Canéda. Elle devient alors la délicieuse périgourdine...
...Là où le temps aime se suspendre, s'arrêter, se reposer. A Sarlat, la reine du Périgord Noir.
Le Bistrot : 14 Place du Peyrou (face à la cathédrale)
24200 Sarlat-La-Canéda
05.53.28.28.40 ou 06.08.43.13.90
Renseignements et réservation en cliquant sur le lien : le-bistrot-sarlat.com
Office de tourisme de Sarlat : 3 rue Tourny
24200 Sarlat-La-Canéda
Renseignements et réservation en cliquant sur le lien : sarlat-tourisme.com