Deuxième escale, Varengeville-sur-Mer. Tu te souviens, Doudou ? Nous y sommes passés il y a quelques années. Nous avons découvert l'église Saint Valéry et son cimetière marin. Georges Braque y est enterré aux côtés de son épouse et l'une de ses œuvres les plus remarquables, un vitrail nommé "Arbre de Jessé", pare l'un des murs de l'église l'église. Ouf ! Doudou trou (normand bien sûr) de mémoire (surtout quand ça l'arrange) n'a pas oublié.
l'Arbre de Jessé représente l'arbre généalogique présumé de Jésus de
Nazareth. Il existe de nombreuses représentations de cet arbre à travers les époques et celle de Georges Braque date de 1954. Surplombant la mer, le vitrail laisse
passer la lumière changeante de la Normandie, plonge l'église Saint Valéry dans un halo mystique, à la fois reposant et rempli d'un
questionnement sur nos origines.
L'église Saint Valéry, classée au titre des Monuments historiques, date des XIIe et XIIIe siècles. Des vitraux de Raoul Ubac confèrent au chœur de l'église une lumière bleue quelque peu mystérieuse et reposante.
Des œuvres récentes d'artistes modernes aiment côtoyer la nef en grès de 1548 et le Christ daté du XVIIIe siècle.
Très souvent, quitter le silence d'une église pour la vie extérieure provoque un choc sensoriel et visuel. Sur cette falaise de la côte d’albâtre, aucun trouble, plutôt une sensation de sérénité. Une atmosphère de calme et de quiétude se dégage du cimetière marin contemplant la baie de Dieppe.
Bleu-vert de la mer, blondeur de la pierre, vert tendre des prés normands, rose des fleurs se disputent la suprématie dans un combat sans gagnant ni perdant.
Turner, Whistler, Corot, Renoir, Monet, tous ont admiré cet endroit paisible. Georges Braque et son épouse décideront d'y demeurer à jamais. Une
mosaïque de l'artiste orne leur sépulture tournée vers la mer. Elle représente un oiseau, devenu son thème de prédilection à la fin de sa vie, volant peut-être vers l’Éternité.
L'air de la mer ça creuse et ça donne soif n'est ce pas Doudou ? Et si nous nous envolions vers Fécamp, notre prochaine étape, je boirai bien une petite Bénédictine moi !