Doudou, tu te rappelles le chemin de la philosophie? Cette jolie balade à faire le long d'un petit canal bordé de cerisiers japonais et de petits cafés ? J'aimerais bien y retourner, histoire de voir si le petit café rouge tenu par un charmant papy japonais existe encore. Mon vénérable papy franco-norvégien tient toujours la route et c'est d'un pas encore alerte que nous partons arpenter la voie qui nous amènera vers la philosophie, matière que je n'ai jamais appréciée au lycée !

Courte est la route à parcourir de Gingaku-ji à Tetsugaku-no-michi (le sentier du philosophe), semée de commerces est-elle. Mamie Yoda et son vieux Padawan Doudou parcourent la rue
principale qui les sépare du "questionnement sur la nature de l’homme et de sa signification" (tiré du site : la philosophie.com). Je vous mets le lien, des fois que vous ne
sauriez pas quoi faire de vos longues soirées d'hiver ! ). Pour l'instant la nature de l'homme est constituée de touristes en mal de consommation, dont nous faisons partie. Nous nous agglutinons
devant les échoppes, je m'extasie devant les joujoux japonais si kawaï. J'imagine le regard de mes petits poussins si je
leur en ramenais.
"Pas de place dans la valise tu as !" me dit Doudou Padawan. Un grand trépied encombrant, toute la place prend, répond Mamie Yoda. Sur cet échange rempli d'une profonde réflexion, nous arrivons sue le sentier de la philosophie. Il est comme dans mon
souvenir, calme, peu fréquenté au vu de l'heure tardive. Lieu de méditation du philosophe Zen Kitarô Nishida au XXème
siècle, , il s'est transformé en agréable flânerie pour les esprits non torturés par les questions existentielles. Nous nous laissons transporter par le
silence, rêvant d'une troisième errance japonaise sous les cerisiers en fleurs.
Nous retrouvons avec plaisir le café "Pomme" et son sympathique propriétaire toujours souriant et plein d'allant. Des constructions modernes commencent à entourer son petit commerce, des bars branchés appellent le client à revenir le soir venu. Non, Doudou, je n'ai pas besoin de photos de leur devanture. Je préfère garder dans mon souvenir, la trace d'un chemin de méditation et de réflexion.
