Le Museo Dell'Opera del Duomo

Langue pâteuse, bouche sèche, œil difficile à ouvrir et un Doudou haleine tueuse, voilà les sensation d'un matin florentin du mois de septembre. Bonne nouvelle, les mollets ne sont pas congestionnés et j'ai faim. Mauvaise nouvelle, mon haleine n'est pas mieux que celle de Doudou, faut ruser avant de dire "buongiorno". Sinon ? Le soleil brille, le bruit de la vie florentine nous parvient, joyeux, pétillant comme du Prosecco, italien tout simplement. Vite, je suis pressée de sortir , j'ai envie de me plonger dans ce tourbillon incessant qui anime les villes italiennes. Au programme : le Museo Dell'Opera del Duomo et le Battistero. Une petite pause panini et on enchaîne sur le Campanile di Giotto. En fait, le campanile sera en fin d'après midi pour que tu puisses profiter de la lumière du couchant ! Entre deux on fait quoi ? Ben je sais pas, on trouvera bien un petit quelque chose à faire à Florence !

Cattedrale Santa maria del Fiore, Florence, Italie

Qui a-t-il  à voir dans le Museo Dell'Opera del Duomo ? La majorité des œuvres du Duomo, du Campanile et du Baptistère soit : l'original de la porte est du Battistero ou porte du Paradis, la maquette de la Cupola de Brunelleschi et la reconstitution de la façade originale de la Cattedrale di Santa Maria del Fiore. 6000m2 et plus de 700 œuvres du Moyen-Age à la Renaissance, une superbe visite en perspective d'autant que dès l'entrée, la couleur est annoncée.


Le projet initial de la façade de la Cathédrale Santa Maria del Fiore est l’œuvre de l'architecte Arnolfo di Cambio. Malheureusement, elle ne fut jamais terminée malgré les architectes qui se succédèrent et le peu qui existait fut détruit au XVIeme siècle.

Nous pénétrons dans la Salle du Paradis. Une monumentale reconstitution de la façade originelle telle qu'elle aurait dû être de la Cattedrale di Santa Maria del Fiore trône, majestueuse.

Entourée de la statuaire qui aurait dû l'orner, elle se détache, blanche dans une scénographie épurée.


Soudain, je me fige. J'ai l'impression que l'on m'observe. J'embrasse la salle d'un regard, tentant de croiser celui qui s'est posé sur moi. Et je LA vois. La Vierge au yeux de Verre me dévisage, m'examine l'âme, me fouille le cœur de ses yeux hypnotiques et bienveillants. Aucune parcelle de mon Être ne lui échappe. Je suis troublée, émue. Me laissera-t-ELLE quitter ce lieu ou suis-je à jamais prisonnière de son regard de Verre ? Enfin, ELLE me libère, d'autres âmes en perdition traversent le prisme de ses prunelles translucides.

La !vierge aux yeux de verre, museo dellOpera, Florence

Sous sa protection, l'originale de la Porte du Paradis. Tenant son surnom de Michel-Ange, la porte d'honneur du Baptistère est très certainement la plus belle création du sculpteur Lorenzo Ghiberti.


Je continue de cheminer dans l'émotion, immortalisée moi aussi par l'objectif de mon photographe de mari.



Il me délaisse soudain pour une autre femme qui a défrayé  toutes les conversations en son temps : Marie Madeleine. Maigre, efflanquée, le regard perdu dans le vague, elle dresse sa silhouette fantomatique imaginée par Donatello. Une Madeleine Pénitente, tantôt de plâtre tantôt de bois de peuplier blanc voulue par le sculpteur alors âgé de 60 ans. Quelles pensées ont traversé son esprit à l'aube de sa vieillesse ?

A quelques pas de là, l'une des dernières œuvres  de Michel-Ange : la Pietà Bandini ou Pietà aux 4 figures. Le grand MichelAngelo, en proie à des épisodes dépressifs et pensant de plus en plus à la mort, commence à sculpter cette statue qu'il aurait tenter de détruire. L'architecte florentin Francesco Bandini la rachète à l'un des élèves de Michelangelo, Tiberio Calgagni, qui la terminera.

Les galeries et les salles se succèdent. Reliefs et statues du Campanile nous amènent vers la galerie des maquettes.


A travers les paupières closes de  son masque mortuaire, Brunelleschi semble veiller sur la splendide maquette de sa célèbre coupole.


Retour sur nos pas. Nous avions presque oublié la salle du Trésor où se trouve, entre-autres, l'éblouissant Autel de Saint-Jean.  Réalisé au XVe siècle, il est fait de 400 kg d'argent et a bénéficié d'une restauration minutieuse.


Difficile de trouver les mots justes pour qualifier la pureté des traits de Saint Jean-Baptiste sculpté en son centre, la délicatesse et la finesse des détails de cette œuvre magistrale.

C'est un chouette musée n'est ce pas Doudou ? Je trouve que le Museo Dell'Opera del Duomo est une bonne approche pour appréhender Florence et l'art de la Renaissance ! Oui, je sais j'ai l'art de la conversation. On se fait le Battistero avant de s'envoyer un panini ? Euh un panino ? Enfin un sandwich toasté quoi !

Museo dell'Opera dell Duomo : Piazza del Duomo, 9

                                                             Quartier du Duomo Florence

 

Réservation en ligne en cliquant sur le lien : duomo.firenze.it/it/scopri/museo-dell-opera-del-duomo


 Avec l'âge, on a tendance à oublier certaines choses : jeunes ou vieux, il faut donc faire travailler sa mémoire. Si je vous dis : les photos et les textes sont de Doudou et de moi, ils sont notre propriété (voir mentions légales en bas de page). A quoi cela vous fait penser ? Bravo, vous avez trouvé. Vous savez donc ce qu'il vous reste à ne pas faire.  Et si vous nous contactiez?

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