Japon, la fin du voyage

Dernier jour avant de décoller pour Paris, Doudou ! Pas le temps de paresser. Nous devons acheter les billet de train pour l'aéroport de Narita et faire un petit tour à Ginza. Doudou rechigne à se lever, hier soir nous avons encore arpenté Golden Gai et fait le pied de grue devant Kabuki Cho pour quelques ultimes photos.



C'était sans compter la météo...Et les typhons. Le réceptionniste de l'hôtel nous informe de l'arrivée de Trami, un typhon qui frappera le Japon dès ce soir. Le réseau ferroviaire tokyoite sera interrompu, nous risquons de ne pas avoir de train demain matin. Il nous conseille de dormir à l'aéroport aujourd'hui. Ah. Notre voyage a débuté avec un typhon, il se termine par un autre. Nous devons nous adapter, trouver une chambre à l'aéroport, faire nos valises, acheter les billets de train. Dans l'ordre d'apparition en scène. La mort dans l'âme, nous nous rendons à la gare de Shinjuku acheter nos billets. En chemin, Doudou capte encore ici et là quelques scènes de vie, quelques rues.



Japonaise au déjeuner, Tokyo, photo non libre de droits

A la gare, on nous recommande de partir au plus tard vers 16h30. Trami peut débouler à n'importe quelle heure ! Nous retournons à l'hôtel récupérer les bagages, déjeunons et repartons à la gare de Shinjuku. Tout est rapide, beaucoup trop pour moi. Je ne réalise pas que, dans quelques heures, nous serons à l'aéroport international de Narita.


Nous sommes un peu déboussolés, avons l'impression de nous enfuir sans dire au revoir, sans saluer le Japon et ses habitants si accueillants. Dans le train qui nous emmène à l'aéroport international de Narita, les vols annulés défilent sur un panneau d'affichage. Apparemment les vols de demain matin sont maintenus. Nous arrivons sous la pluie, Trami commence à pointer le bout de son nez. Toute la nuit, le vent soufflera et des trombes d'eau déferleront sur l'aéroport. Au petit matin, le soleil s'est remis à briller, la navette de l'hôtel nous dépose à l'aéroport. Trami a disparu, la vie reprend son cours au Japon, nous reprenons le cours de notre vie. Notre vol est bien affiché, la Tour Eiffel nous fait de l’œil.


Nous quittons le Japon avec cette sensation de fuir comme des voleurs. Surtout moi. Je hais les fins de voyage et les retours à la maison. Mais aujourd'hui, un immense sentiment de frustration m'envahit, comme une impression d'inachevé. Au pays du temps suspendu, où les rites ancestraux rythment les cérémonies du thé, notre dernière journée s'est déroulée dans la précipitation. Trami a emporté dans ses rafales nos derniers instants au Pays du Soleil Levant.

Pavillon d'or, Kyoto, Japon, photo non libre de droits

Mais aucun typhon ne balaiera les merveilleux souvenirs blottis au creux de notre mémoire. La splendeur d'Himeji-Jo, l'émotion douloureuse d'Hiroshima, le splendide jardin de Takamatsu, la première expérience d'un onsen...Tout un mois d'un fabuleux  voyage dans un pays qui appelle à la réflexion, à l’élévation de son âme vers l'essentiel. Des rencontres humaines inoubliables, merci à nos amis japonais pour cette richesse intérieure.


 Avec l'âge, on a tendance à oublier certaines choses : jeunes ou vieux, il faut donc faire travailler sa mémoire. Si je vous dis : les photos et les textes sont de Doudou et de moi, ils sont notre propriété (voir mentions légales en bas de page). A quoi cela vous fait penser ? Bravo, vous avez trouvé. Vous savez donc ce qu'il vous reste à ne pas faire.  Et si vous nous contactiez?

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