Doudou, maintenant que je suis vêtue un peu plus chaudement, nous pouvons nous rendre dans Shibuya. Il faut que tu photographies Hachikö, la statue du célèbre chien qui attendait le retour de son maître tous les soirs même lorsque celui-ci fut décédé. Je sais, ça fait cliché (normal, on fait une photo hi hi) et très touristique. Mais Shibuya sans Hachikö, ça n'est pas tout à fait Shibuya. De toute façon, Hachikö est aussi le nom de la station de métro. En prime, vous aurez même les vidéos de la traversée du mythique carrefour ! Quant à moi... Je dois subir l'outrage auditif du "Chanteur de Hachikö" !!! Chacun son fardeau.
Hachikö, une fidélité à toute épreuve
En 1923, naquit une petit boule de poils canine de la race des Akita et fut offerte à Hidesaburo Ueno. Hachikô venait de débouler dans la vie de ce professeur et des liens indéfectibles se nouèrent entre les deux êtres. Tous les soirs, Hachikô se postait à la sortie de la
gare de Shibuya et attendait patiemment son compagnon bipède. Ensemble, ils prenaient le chemin de la maison. Mais un jour de 1925,
Hidesaburo Ueno ne revint pas. Il ne revint plus jamais. D'une fidélité sans faille, Hachikô attendit son ami tous les soirs jusqu'en 1935,
date à laquelle il rejoignit, enfin, Hidesaburo Ueno pour l'éternité. A celui qui fut surnommé
Chuken (chien fidèle), on érigea une statue à la sortie de la gare de
Shibuya.
Le carrefour de Shibuya, 55 secondes de folie
Un carrefour zébré en long, en large et en diagonale, des japonais disciplinés qui s'entassent et attendent patiemment l'autorisation de
traverser...Soudain, le petit bonhomme vert apparaît et des milliers de pieds foulent en 55 secondes chrono le bitume pour rejoindre le trottoir opposé. 55
secondes de folie pendant lesquelles le carrefour de Shibuya devient le théâtre d'un incroyable ballet où s'entrecroise une
foule dense et compacte sans jamais se télescoper ou si peu.
La foule du carrefour de Shibuya ni ne vous traîne ni ne vous entraîne. Elle laisse libre cours à votre imagination, se soustrait à la loi de la majorité et rend libre la circulation de l'être humain.
La foule du carrefour de Shibuya vous laisse naviguer là où le désir vous porte, vers des horizons multicolores.
Mais, les artères de Shibuya ont tôt fait de reprendre le pouvoir et vous propulsent vers les boutiques branchées et autres échoppes de la mode japonaise. Le frein porte monnaie s'active alors et vous remet sur les voies de la raison.
Ne serait-il pas temps de reprendre le métro, Doudou, avant que je ne crame ta carte bleue ? Et que tu te liquéfies dans la foule shibuyette
?