Sesriem, 2ème jour

Dur, dur la chaleur

Nous comprenons pourquoi certaines visites sont à faire au lever du soleil : c'est pas que pour "la lumière changeante et le feu d'artifice de couleurs sur les dunes" !!! C'est  surtout pour la "protection des seniors", leur éviter le coup de chaleur et la déshydratation. Et oui, chers amis quinquas et plus, nous sommes devenus de petites choses fragiles qu'il faut ménager gna gna gna. Ouais, ben nous sommes crevés, le soleil nous a cramé la peau et nous mourrons de soif, malgré toute l'eau ingurgitée. Là, c'est dit et j'en n'ai pas honte NA ! La navette nous ramène au parking, encore plus secoués qu'à l'allée. Mes cervicales disent au revoir à mon coccyx et mon cerveau souhaite bon voyage à mes cervicales. Crac font mes dorsales, clac clac font mes mandibules. Aïe, fais-je. Je descends avec précaution et, à ma grande surprise, tout fonctionne encore mieux qu'avant. Le miracle de la navette ! Nous payons l'entrée du parc à la sortie (oui ça se passe comme ça) et je propose à Doudou l'ensablé de déjeuner au lodge et d'y passer l'après midi à l'ombre au bord de la piscine, classique. Un buffet, classique, on s'en met plein la panse, classique. Des tas de seniors transpirants, fatigués, haletants, comme nous, classique. Au bord de la piscine, personne, tous les seniors sont au frais, pas nous ! YES, le duo de quinquas a encore de la réserve. Tout au moins un fond. Dis Doudou, tu réserverais pas au resto pour ce soir , j'ai pas envie de manger des pâtes collantes. Et puis, t'avais pas dis hier qu'après demain, il y aurait une chambre de libre ? Comme on est aujourd'hui, du coup après demain ben c'est demain ! Doudou la fatigue et "je comprends rien à ce que tu dis",  répond OK et Mamie l'embrouille l'accompagne, des fois qu'il raconterait encore des carabistouilles. HA HA, y a une chambre, c'est pas si cher puisque le ptit déj et le repas du soir sont compris. Demain, après la Dune 45, nous aussi on ira se mettre au frais.

Un dîner au couchant, Namibie

Ce soir, petite robe pour moi, short et chemise en lin pour Doudou. Il assortit sa tenue d'un Mojito bien tassé au bar du lodge et d'une délicieuse bouteille de Syrah au dîner. Je l'accompagne, bien évidemment, à la différence près que je choisis un margarita pas tassé. Heureusement que le lodge est à proximité du camping et que nous sommes à pied. Doudou est on ne peut plus gai et je dois le conduire par la main aux 3 buffets de viandes et poissons ! Et comme je suis à peine plus vaillante que lui sur mes jambes... Nous sommes entourés de seniors anglais, allemands et néerlandais qui lèvent allègrement le coude, nous passons inaperçus. Mais quelle rigolade. Au buffet des viandes, du zèbre, de l'oryx, de l'autruche, de l'impala et autre adorable quadrupède de la savane. PEUX PAS LES MANGER, VEUX PAS LES MANGER, Doudou non plus. Peut être ki zon cuit un que j'ai vu à Etosha. Il y a du bœuf, c'est notre culture et suis toujours pas végétarienne. 2 heures plus tard, toujours bien gais, nous suivons la clôture pour regagner le camping. Doudou chavirera toute la nuit.

La Dune 45

Driiing ! 5 h du mat, sursaut. Où-suis je ? tente, chaleur, les orteils de Doudou dans les narines... Namibie ! Non, je n'ai pas Alzheimer, mais c'est tout pareil qu'hier, faut se lever tôt pour éviter les grosses chaleurs et profiter de "la lumière changeante et du feu d'artifice de couleurs sur les dunes". Et puis, faut tout remballer car ce soir, dodo au lodge. Et surtout Doudou doit réussir à sortir de la tente et c'est pas une mince affaire après la soirée d'hier soir, hi hi.

Dune ondoyante, dune 45, Namibie

Pourquoi la Dune 45 ? Parce qu'elle est située au 45ème km de la route qui part de Sesriem. Pas de navette à prendre, on se gare au pied de la dune. Autant vous dire qu'il y a pléthore de véhicules et de tours opérateurs proposant le petit déj dans les vapeurs de gaz oil. On grimpe, Doudou ? "Euh, non, j'ai un peu mal au crâne, là". Et moi, j'ai encore du Syrah dans les vaisseaux sanguins, ça tombe bien.

Les pas de l'humanité, Dune 45

Armstrong a marqué d' un petit pas la peau de la lune, L'humanité martèle de ses empreintes la chair vive de la dune. Chaque matin, elle assaille sa colonne vertébrale, la piétine à la limite de la brisure. Chaque nuit, le vent la console, soigne ses plaies, tente de la déplacer pour la sauver. Il dépose à ses pieds des arbres fantomatiques, la caresse de son souffle puissant. Elle est forte, elle lutte, elle renaît chaque matin. Pour combien de temps encore ? Elle est si belle, l'humanité l'aime trop... et mal.

Arbres torturés, Dunes du Namib

La solitude est si tentante au pied de la Grande Dame, nous nous en délectons. L'ombre protectrice de la dune nous enveloppe de sa fraîcheur, comme un cadeau de remerciements pour ne pas ajouter à sa douleur. Le silence nous pénètre, l'humanité est absente, elle a préféré se percher sur un sommet illusoire.

La fatigue commence à se faire sentir, il est temps pour nous d'intégrer notre nouveau dodo. A nouveau un bon buffet le midi, une bonne sieste dans un lit confortable, un bon bain dans la fraîcheur de la piscine. Doudou le rationnel dit toujours :"faut goûter à tout, faut un peu de tout dans la vie". Comme je suis d'accord avec lui ! Arrivés à un certain âge, nous devons prendre soin de nos vieilles carcasses, bien les nourrir et les mettre à l'ombre et au repos. Ce soir, à nouveau une soirée festive dans la douceur de la nuit. Demain, nous prendrons la piste panoramique D 707. Il paraît que le paysage est à couper le souffle et que... la piste n'est pas toujours en bon état. Encore une expérience inoubliable en perspective.

Dune lointaine, Namibie

 Avec l'âge, on a tendance à oublier certaines choses : jeunes ou vieux, il faut donc faire travailler sa mémoire. Si je vous dis : les photos et les textes sont de Doudou et de moi, ils sont notre propriété (voir mentions légales en bas de page). A quoi cela vous fait penser ? Bravo, vous avez trouvé. Vous savez donc ce qu'il vous reste à ne pas faire.  Et si vous nous contactiez?

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